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Tollé après de nouvelles accusations contre le syndicat pro-Blanquer « Avenir lycéen »

Après de premières révélations de « Mediapart », « Libération » affirme que cette structure a été créée en 2018 « pour servir la communication du ministre ».

Le Monde

Publié le 21 novembre 2020 à 11h24, modifié le 22 novembre 2020 à 05h19

Temps de Lecture 2 min.

Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lors des questions au gouvernement, à Paris, le 17 novembre.

Les syndicats lycéens ont dénoncé, samedi 21 novembre, une « propagande d’Etat » et une tentative du ministère de l’éducation d’étouffer la contestation des jeunes après de nouvelles accusations visant l’organisation progouvernementale Avenir lycéen, mise en cause pour avoir dilapidé des subventions publiques.

Dans une longue enquête publiée samedi, Libération assure que cette structure, créée en 2018, « a germé Rue de Grenelle, dans l’entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens » opposés à ses réformes, notamment celle du bac.

Fondé sur de nombreux témoignages, l’article affirme que le numéro deux du ministère à l’époque, Jean-Marc Huart, était lié aux responsables d’Avenir lycéen et que des rectorats participaient à l’écriture de communiqués du syndicat, systématiquement favorables aux réformes du ministère.

Commission d’enquête parlementaire demandée

Des élus La France insoumise et communistes ont réclamé dès vendredi soir une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire. « Nous déposons ce soir une proposition de résolution visant à la création d’une commission d’enquête sur l’activité du syndicat Avenir lycéen, ses liens avec le pouvoir exécutif et les actions de contrôle du ministère de l’éducation nationale sur ses membres et son action », ont annoncé les élus « insoumis », auxquels se sont associés plusieurs députés PCF.

Début novembre, Mediapart avait déjà révélé que cette structure avait reçu 65 000 euros de subventions publiques en 2019 qui auraient été dépensées en frais de bouche et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe. Après ces révélations, le ministère avait diligenté une enquête administrative sur les subventions accordées à Avenir lycéen et s’était défendu, auprès de l’Agence France-Presse, de tout favoritisme en assurant que ce syndicat faisait partie des organisations représentatives. Au lendemain de la parution de l’article de Mediapart, Avenir lycéen avait réagi sur Twitter en dénonçant des « faits non avérés » imputés aux « mandatures précédentes », et annoncé la démission de huit de ses dirigeants.

L’« instrument de Blanquer »

L’article de Libération provoque un nouveau tollé des syndicats lycéens, dont certains accusent directement Jean-Michel Blanquer. Dans un communiqué, la FIDL a dénoncé un « dévoiement total de la cause syndicale et une insulte faite aux jeunes dont le ministère aurait organisé l’étouffement de la parole face à des réformes du bac et du lycée catastrophiques ».

Le syndicat MNL voit lui dans Avenir lycéen « une entreprise politique n’ayant pas hésité à manipuler certains de nos jeunes camarades lycéens (…) afin de servir les intérêts du ministre ». Quant à l’UNL, qui avait annoncé une plainte après les révélations de Mediapart, son président Mathieu Devlaminck a assuré sur Twitter qu’« Avenir lycéen » était un « instrument de Blanquer » pour « faire taire » son syndicat.

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